Par cette exposition de ses photographies prises entre 1982 et 2019 au carnaval de Bailleul, Bruno Delannoy met volontairement en avant ce qui en fait sa spécificité, la participation de malades de l’EPSM des Flandres aux bandes du dimanche et du Mardi gras. Car si d’autres villes organisant un carnaval abritent également un établissement de santé mentale, il n’y a réellement qu’à Bailleul, que la participation des malades est à ce point intégrée au programme du défilé. Et cette participation, quasi unique au monde, semble ramener le carnaval à ses origines moyenâgeuses du Jour des Fous.
Par le titre donné à son exposition « Jours de Folie » et par le choix de ses images mélangeant volontairement les carnavaleux malades et valides, Bruno Delannoy veut rappeler que le carnaval est une fête d’inversion et de permissivité.
Pour trois jours de Folie, au carnaval de Bailleul tout le monde est fou ou personne ne l’est.