Exposition « Sur les ailes de Pégase » par Bordo moncsi

Où est la frontière entre la maladie et la cave sombre de chaque vie ? Nous sommes tous voyageurs. Nous nous ressemblons. Nous portons en nous les racines de l’humanité. Dans les gestes.Dans les regards.

Dans nos pas. Dans la courbe que notre dos dessine. Nous nous ressemblons. Nous portons en nous les racines de l’humanité, mais ce ne sont pas les mêmes graines de vie qui ont poussé en nous. Ces graines

déterminent la frontière entre la maladie et la cave sombre de chaque vie. La cave a toujours une porte qui mène vers le haut. Les maladies ont-elles une porte qui mène vers la lumière ? Dans la cave sombre,

nous savons où nous sommes. Enfermés dans la maladie, l’horizon est invisible, l’âme est nue. L’âme nue des malades erre dans la jungle des regards. Nos regards. Nous nous ressemblons. Nous sommes tous

voyageurs. Certain voyage est imposé par les graines qui ont poussé en nous : les voyages qui commencent dans les caves sombres où les escaliers vers la lumière disparaissent. Où est la frontière entre la

maladie et la cave sombre de chaque vie ? Les nuages sont chassés par le vent. Les nuages sont légers. Les maladies sont lourdes. Elles s’accrochent au corps et à l’âme. Nous sommes tous voyageurs. J’ai envie

de croire que nous pouvons dessiner les escaliers dans l’âme des malades. J’ai envie de croire que la lumière est pour nous tous. J’ai envie de croire que chaque maladie peut devenir juste une cave sombre que

nous connaissons tous. J’ai envie de croire que Pégase existe. J’ai envie de croire que sur les ailes de Pégase, la courbe que le dos des malades dessine se redresse. J’ai envie de croire que la couleur lumière de

Pégase avale le noir des âmes nues. J’ai rencontré Pégase. J’ai rencontré quelques voyageurs. Comme vous. Comme moi. Nous sommes tous voyageurs. Nous nous ressemblons. Nous portons en nous les racines de l’humanité. Tous.

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